QUE RESTE-IL DU RESPECT DES DROITS DE L'ENFANT AFRICAIN?

QUE RESTE-IL DU RESPECT DES DROITS DE L'ENFANT AFRICAIN?

Aux termes de la Charte Africaine des droits et du bien-être de l'enfant, adoptée en juillet 1990 par l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA),on entend par "Enfant" tout être humain âgé de moins de 18 ans.La présente Charte , rappelle que " l'enfant occupe une place unique et privilégiée dans la société africaine ". Elle égrène ensuite une série de normes dont certaines, hautement innovatrices, vont bien au-delà des exigences de la Convention aux Droits de l'Enfant (CDE) adoptée par l'ONU et entrée en vigueur en 1990, et placent l'enfant au cœur des enjeux et impératifs de paix, de développement et de progrès.
Délivrée à l'issue de la Réunion spécialisée sur le trafic des enfants en Afrique de l'Ouest et Centrale, conjointement organisée en janvier 2001 par la République de Côte d'Ivoire et l'Organisation internationale de la Police Criminelle (Interpol), la Déclaration de Yamoussoukro, quant à elle, déplore " l'émergence et le développement du phénomène du trafic et de l'exploitation des enfants " et le qualifie, " sous toutes ses formes et à quelque fin que ce soit ", de " nouvelle forme de criminalité ".
Observations au regard de ce qui précède:Pourrait-on promouvoir le développement de l'Afrique en pourrissant les enfants?Quel est l'intérêt d'avoir adopter unanimement les chartes,les conventions pour lesquelles les obligations ne sont presque jamais respectées par les États et les autres membres de la société?L'union-Africaine joue t-elle réellement son rôle de garante de la promotion et de la protection des droits de l'enfant africain?Quelles sont les solutions durables qui ont été adoptées suite à l'enlèvement de 200 filles effectué par la secte Boko Haram?
Nous sommes sans ignorer que " les enfants sont les bâtisseurs des nations de demain et porteurs des espérances du futur ", la Déclaration proclame la nécessité et " l'urgence de l'adoption d'initiatives régionales pour le bien-être des enfants ". C'est dans ce dessein que, passant de la parole à l'acte, les 5 pays membres du Conseil de l'Entente (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Niger et Togo) ont institué, en mars 2002, " un laisser-passer pour accompagner les enfants mineurs voyageant au sein de leur espace communautaire ". La mesure vise à éradiquer et prévenir le trafic grandissant des enfants de la sous-région.
Notons que le développement social,économique,politique et culturel de l'Afrique est tributaire de la valorisation de l'enfant,de sa protection et de son éducation.

S'agissant particulièrement de la question des enfants utilisés comme instruments de violence armée, l'OUA s'est engagée depuis quelques années dans une large campagne d'information et de sensibilisation, conformément, notamment, à la Résolution sur le fléau des enfants africains dans les conflits armés adoptée par la 4ème session ordinaire du Conseil des Ministres au mois de juillet 1996, et à la Déclaration de Maputo adoptée 3 ans plus tard par la 1ère Conférence africaine sur l'utilisation des enfants comme combattants.
L'OUA a-t-elle tenue ses promesses?

 

Car les actions valent mieux que les engagements disait un sage......
Réfléchissons et agissons pour une Afrique prospère en respectant et protégeant les droits de l'enfant....C'est alors que notre continent rattraperait le retard qu'il accuse depuis autant d'années.